Tout ce que vous devez savoir au sujet des actions à dividendes
Mon action peut-elle valoir zéro euro ?
Mon action peut-elle valoir zéro euro ?

Mon action peut-elle valoir zéro euro ?

Si vous avez du mal à imaginer une perte de 20% en bourse, vous ne devriez pas investir dans des actions. »
– John C. Bogle

Autrement dit, si votre action peut prendre 100% (doubler de valeur), peutelle perdre 100% et valoir 0€ ? Est-ce qu’investir sur les marchés financiers et dans des actions à dividendes est quelque chose qui peut se retrouver être aussi risqué que de perdre tout son capital et peut-être même plus ?

Rassurez-vous, la réponse est bien plus proche du non que du oui.

Perdre tout que ce que vous avez investi avec l’application de la stratégie que je vous expose dans ce livre est impossible.

Perdre plus que ce que vous avez investi l’est encore moins car nous n’utilisons aucun effet de levier.

L’explication va se faire en deux temps et il est important de faire la différence entre la valeur et le prix comme nous le verrons plus tard dans ce livre. Le prix, c’est ce que vous payez (prix de l’action) et la valeur, c’est ce que vous obtenez (valeur réelle de l’entreprise).

On l’a vu, la valeur d’une entreprise, ou sa capitalisation boursière, c’est la multiplication du cours de l’action par le nombre total d’actions en circulation.

Alors oui, la valeur d’une action peut chuter, chuter et encore chuter mais vous ne verrez jamais cette valeur être cotée au cours de 0€, tout simplement parce que cette entreprise continue d’avoir une valeur et donc une capitalisation boursière.

Si la valeur d’une action descend à 0€, cela signifierait que la valeur nette de l’entreprise est nulle.

Valeur nette = Actifs – Passifs

Si la valeur nette de l’entreprise est de 0, cela signifie que les passifs sont supérieurs aux actifs donc l’entreprise est en faillite ou les actifs ont fondu et ne peuvent plus maintenir les passifs.

Dans un premier temps, cela ne signifie pas que l’entreprise ne fonctionne plus, elle aura toujours du personnel, des locaux, des machines, … mais la situation financière démontre qu’elle sera surement incapable de payer les salariés etqu’elle devra donc vendre des actifs pour payer les passifs ou augmenter sa dette, donc son passif, pour survivre, ce qui amène à un cercle vicieux de destruction de l’entreprise car cette situation ne peut durer qu’un court moment.

Dans cette situation, cela signifie que les actionnaires détiennent des actions qui n’ont pas de valeur.

Les créanciers seront prioritaires sur le recouvrement des dettes avant les actionnaires qui ne récolteront généralement pas grand-chose.

Rappelez-vous de trois choses :

  • Le cours de bourse reflète la confiance des investisseurs dans la capacité de l’entreprise à générer des bénéfices dans le futur.
  • Le cours de bourse est le reflet de l’offre et de la demande.
  • Une action cotée est une vraie entreprise avec des passifs mais aussi des actifs : immobilier, usines, brevets, …

C’est-à-dire que votre action, donc votre entreprise, vaudra toujours quelque chose « en théorie » même si sa capacité à générer des bénéfices semble fortement diminuer et son cours se rapprocher de 0. C’est comme un bien immobilier où une usine très polluante viendrait s’installer juste à côté. Votre bien immobilier pourrait subir une forte décote mais ne vaudrait jamais 0€ car votre bien immobilier a toujours une valeur intrinsèque : la valeur du terrain, la valeur de la construction, la superficie et le nombre de pièces, les équipements potentiels (piscine, sauna, …).

Une demande en chute libre pour l’action aurait aussi pour conséquence une perte extrême de la valeur du cours de l’action. Ce scénario a extrêmement peu de chances de se produire avec de très grosses entreprises qui ont des fondamentaux solides, entreprises que nous recherchons dans le cadre de
notre stratégie.

Pour qu’une action se trouve à valoir réellement 0, cela signifierait que l’entreprise a fait faillite pour une raison x ou y. Cette action se retrouverait à être ainsi très rapidement dé-listée sur les places de marché qui ont certains critères d’éligibilité (la valeur de l’entreprise en étant un). Ainsi, l’entreprise ne sera plus cotée et il ne sera plus possible d’acheter ou de vendre des actions de cette entreprise sur les places de marché principales (mais possible de gré à gré avec ce qu’on appelle une transaction OTC : Over The Counter).

Mais rappelez-vous que même si l’entreprise fait faillite, elle a généralement toujours une valeur grâce à ses actifs qui peuvent être revendus. Lorsque la revente est terminée et que les dettes ont été purgées, les actionnaires se retrouvent parfois à récupérer une partie de leur investissement.

Toutefois, ce processus est long et pénible. C’est ce qu’on appelle une liquidation judiciaire et bien qu’on en parle que très rarement et que cela arrive relativement peu souvent, laissez-moi vous écrire quelques mots à ce sujet.

Plusieurs paramètres vont être pris en compte concernant l’évolution de la liquidation. Si l’entreprise n’est pas en cessation de paiement (elle est en difficulté mais elle paye toujours ce qu’elle est censée payer), il va y avoir des plans de sauvegarde qui vont être mis en place afin d’aider l’entreprise à sortir de ce bourbier, des négociations vont être entamées avec les créanciers pour mettre en place des plans de paiements. L’objectif est de tout faire pour préserver les intérêts de chacun : de l’entreprise, des actionnaires, des créanciers, des clients,…Vous vous doutez bien qu’une entreprise qui meurt n’amène jamais son lot de bonnes nouvelles.

Dans le cas où l’entreprise est déjà en cessation de paiement (elle ne paye plus ce qu’elle est censée payer) alors il va y avoir ce qu’on appelle un redressement judiciaire. Généralement, dans les médias, vous allez lire « L’entreprise X dépose le bilan ». Cette situation intervient lorsque l’entreprise est en cessation de paiement. Le redressement judiciaire consiste à essayer de sauver l’entreprise en réduisant par exemple son passif suite à l’analyse scrupuleuse, réalisée par des experts nommés par le tribunal, du fonctionnement de l’entreprise. Si le redressement judiciaire n’a pas permis de sauver l’entreprise malgré les tentatives d’amélioration alors on entame l’étape de la liquidation judiciaire où un liquidateur, nommé par le juge et donc externe à l’entreprise, aura pour mission de payer les dettes, de licencier les salariés, de vendre les actifs (pas forcément au bon prix), …

Dans le cadre d’une liquidation judiciaire et donc de la faillite de l’entreprise, en tant qu’actionnaire, vous allez être le dernier servi. Vous n’êtes pas prioritaire sur la liste de ceux qui seront « indemnisés ». Il y a ce qu’on appelle en fait un « ordre des privilèges » qui détermine qui va être indemnisé en priorité suite à la vente des actifs par le liquidateur. Si cela vous intéresse, je vous laisse effectuer vos recherches sur qui est prioritaire dans l’ordre des privilèges. Retenez simplement que les actionnaires sont les derniers servis et que l’on a ce qu’on appelle le privilège des salariés (article 2331, 4° du Code civil) et le super-privilège des salaires qui font que les salariés sont souvent prioritaires suivis des créanciers (il y a également différentes priorités entre les créanciers : biens hypothéqués, fournisseurs, …).

Les actionnaires se partagent eux le « boni de liquidation » qui représente les sommes qui restent après la liquidation de l’entreprise (s’il en reste bien évidemment).

Toutefois, pas d’inquiétude à avoir puisque vous l’avez compris, dans notre stratégie, nous investissons dans de gros mastodontes à l’historique déjà bien solide et avec de nombreuses années d’existence. Bien que le risque de faillite puisse continuer d’exister et nous avons déjà vu dans le passé de très grosses entreprises réputées s’effondrer, il reste moins probable sur une très grosse entreprise que sur une jeune et/ou petite entreprise. Cela limite donc fortement la possibilité de voir nos actions descendre à un prix par action se rapprochant du 0 d’autant plus que le déclin aussi brutal d’une entreprise est généralement quelque chose que l’on voit venir ce qui limite, là-aussi, très fortement les possibilités de subir de plein fouet ce genre de scénarios.

De plus, comme je le souligne dans ce livre, nous sommes des investisseurs etnon pas des spéculateurs. Nous ne tentons pas de « faire un coup » en prenant des risques. Nous adoptons une approche d’investisseur en analysant les fondamentaux des entreprises.

Benjamin Graham a dit quelque chose de très juste à ce sujet : « Une opération d’investissement est une opération qui, après une analyse approfondie, promet la sécurité du capital et un rendement adéquat. Les opérations ne répondant pas à ces exigences sont spéculatives. »

La seule situation dans laquelle votre portefeuille pourrait valoir 0 euro ou dollar serait que toutes les entreprises de votre portefeuille se mettent à ne plus rien produire, ni produits, ni services et à, in fine, valoir 0. Dans cette très sombre hypothèse, il y a aura surement d’autres choses à se soucier.

Pour compléter mes propos, et peut-être vous rassurer, le S&P500 n’a jamais subide pertes sur une période de 20 ans depuis 1928, peu importe l’année où vous aviez commencé à vous positionner entre 1928 et 1998 (et donc même si vous aviez investi à l’aube d’un krach ou d’une crise). Et pourtant, il y a eu une paire de crises et d’évènements géopolitiques durant toutes ces années. Cela signifie que si vous investissez avec un horizon de minimum 20 années, ce que je vous recommande, la probabilité pour vous de perdre de l’argent est extrêmement faible.

D’autres études ramènent même ce chiffre à 10 années en regardant de 1885 à 2015. L’idée est de démontrer que sur le long terme, vos probabilités de perdre de l’argent sont presque nulles (rien n’est jamais garanti dans le monde de l’investissement d’où l’utilisation du « presque »).

Si on recoupe les informations que j’ai pu vous donner dans ce livre, cela signifie que sur une durée d’investissement de 20 ans, vous avez probablement une chance de 100% de ne pas perdre d’argent tout en ayant bénéficié d’une performance moyenne de 10% par an sur le S&P500 et de 6% par an sur le CAC40…

Malheureusement, dans le monde d’aujourd’hui, les gens font la chasse à la rentabilité et ils sont séduits par cette idée de rendements explosifs… Les gens ne sont jamais attirés par les faibles rentabilités sur des actifs plus sûrs. Ils se dirigent du coup vers des actifs plus risqués et ils y vont sans réfléchir.

Howard Marks, dans son mémo publié en mars 2007 du nom de « The Race To The Bottom », disait que quand les gens sont pressés et avides d’investir etqu’ils ne sont pas suffisamment conscients des risques alors ils font des choses risquées. Et quand les gens font des choses risquées alors les marchés financiers deviennent un endroit risqué.

Moins il y a de prudence dans la façon dont les autres conduisent leurs affaires, plus grande est la prudence que nous devrions avoir dans la façon dont nous menons nos propres affaires.

Encore une fois, investir sur les marchés financiers n’est pas synonyme de casino et c’est ce que font certains. Ils jouent, ils n’investissent pas. Cela s’explique par le désir ardent qu’ont les êtres humains au sujet des jeux d’argents. C’est partout pareil que ce soit en Asie sur les combats de coqs ou les paris hippiques, en Europe sur les matchs de football ou à la loterie ou encore aux États-Unis dans les machines à sous ou tables de poker. Cela rend généralement l’activité plus intense et passionnante quand de l’argent est en jeu. L’industrie des jeux d’argent a très certainement de beaux jours devant elle. C’est pour cela que les stratégies de trading sont attirantes pour certains car elles alimentent ce désir de « parier » alors, qu’à l’opposé, attendre semble être une activité beaucoup plus ennuyeuse (mais pourtant bien plus rémunératrice).

Rappelez-vous que prendre de trop gros risques et manquer de patience sont les deux ingrédients pour vous mener vers des résultats catastrophiques.

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