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L’arnaque des fonds d’investissements
L’arnaque des fonds d’investissements

L’arnaque des fonds d’investissements

Les recommandations des analystes peuvent ne pas produire de bons résultats. Cela est en partie dû à la pression exercée sur ces analystes pour qu’ils recommandent fréquemment plutôt que sagement.

– Seth Klarman

Je ne voulais pas du tout parler dans ce livre des fonds d’investissement qui pour moi ne sont pas une alternative intéressante pour l’investisseur pour plusieurs raisons :

  • toujours trop de frais (bien plus que dans les trackers) : frais de gestion, frais d’entrée,…
  • manque de transparence sur le contenu du portefeuille (et tant mieux car quand on sait, on n’a plus forcément envie d’investir dans ce fonds)
  • performance aléatoire et généralement moins bonne que celle du marché (et en plus, on paie pour ça…)
  • dividende parfois non perçu mais directement réinvesti ce qui pose problème dans le cadre de notre stratégie

 Surprise ! Le rendement annoncé par les fonds communs de placement n’est pas celui que touchent les investisseurs.

Jack Bogle

Je ne peux résister à illustrer le troisième point concernant les performances moins bonnes que le marché alors que les gérants de ces fonds se présentent comme des professionnels…

La première étude au sujet de la performance des fonds d’investissement a été réalisé par Jensen en 1968. Il a découvert que les professionnels n’étaient pas capables d’ajouter de la valeur et qu’ils sous-performaient le marché du montant de leurs dépenses de gestion.

Malkiel a reproduit cette étude en 1995 et en est arrivé à la même conclusion.

Sur le tableau suivant, on peut constater que les fonds d’investissement ont moins bien performé que l’indice du S&P500 de presque 2% sur les 10, 15 et 20 dernières années.

Performance des fonds comparée à celle de l’indice du S&P500

La tendance se confirme lorsque la performance des fonds d’investissement gérés par des professionnels est analysée sur d’autres marchés et contre d’autres indices tels que le MSCI Europe, le MSCI Japon, le MSCI EMF (pays émergents) et d’autres…

Les fonds gérés par les professionnels sont donc très régulièrement (environ 3 fois sur 4) battus par la performance du marché avec un risque équivalent.

L’étude démontre également que bien qu’un fond puisse surperformer l’indice pendant une certaine période, il est très peu probable que la tendance se confirme sur la prochaine période… Malkiel ironisant en comptant que le nombre de professionnels capables de substantiellement surperformer le marché se compte sur les doigts d’une main.

Vous pouvez retrouver les preuves de cette étude dans les résultats publiés de « Lipper Analytic Services » et « Bogle Research Institute » dans lesquels on peut voir qu’un fond d’investissement qui est n°1 pour une année n et avec une performance de 105% se retrouve l’année n+1 avec une performance de -43% et un classement de 1106…

Sur le schéma suivant, on peut constater la distribution de la performance entre les différents fonds d’investissement de 1970 à 2001. Sur les 355 fonds, seulement 5 ont surperformé l’indice du S&P500 de 2% et plus par an.

Les vrais professionnels, et il y en a, prennent avantage des inefficiences du marché avant qu’elles ne soient intégrées dans les cours. Et ceux qui peuvent prétendre faire partie de ces professionnels sont, en effet, extrêmement rares.

Performance des fonds d’investissement par rapport au S&P500 de 1970 à 2001

Performance des fonds d’investissement par rapport au S&P500 de 1970 à 2001

Et quand on demande à Howard Marks, un investisseur milliardaire, pourquoi les gens ne peuvent pas battre le marché, il répond que c’est parce qu’il est plutôt efficient (mais pas totalement à 100%).

En réalité et d’après la loi des grands nombres, seul un très faible nombre d’investisseurs gagneront de l’argent sur le long terme d’un point de vue statistique.

La réalité, c’est que à peu près 50% de tous les investisseurs battent le marché à un instant donné mais ce ne sont jamais les mêmes…

Si cela n’était pas clair, un tracker est donc un outil géré de façon passive puisqu’il reproduit simplement la performance d’un indice, d’un secteur, … donc il n’y a qu’un léger travail de ré-rééquilibrage du portefeuille donc les frais sont faibles.

Les fonds d’investissement ont, eux, une approche active avec des « professionnels » qui sélectionnent des actions et font des analyses afin de chercher à obtenir de la performance, les frais sont donc beaucoup plus élevés (parce qu’il faut aussi payer leurs bonus quand ils font des « coups de génie » mais il ne faut pas le dire).

Pour faire simple, ils promettent des rendements qu’ils n’auront pas pour réussir à lever des fonds. Avec ces fonds, ils réussissent à lever encore plus de fonds (preuve sociale). Ils investissent de façon insolente ces fonds en prenant parfois de gros risques (ce qui est plus facile à faire quand il ne s’agit pas de son propre argent). Si ça passe, tout le monde gagne de l’argent et est content. Si ça ne passe pas, le gérant aura quand même encaissé ses frais de gestion.

Les fonds ont généralement deux règles pour augmenter et conserver l’argent des clients :

  • Promettre la lune aux clients sinon les clients n’investissent pas.
  • Ne pas investir cet argent de façon conservative sinon c’est la garantie de se faire doubler par un concurrent qui sera encore plus insolent et pourra mettre en avant de meilleures performances (transfert des liquidités d’un fonds moins performant à un autre plus performant).

Les fonds d’investissement n’ont donc aucun intérêt à être conservatifs. Si vous perdez votre argent avec un fonds, vous allez simplement vous diriger vers un autre fonds et le gérant de celui-ci ira simplement en créer un autre, ce qui est une pratique relativement courante dans le milieu (avec des noms de fonds toujours très pompeux).

« Je connais un type, il est extrêmement intelligent et un très bon investisseur. Je lui ai demandé : « Quel retour sur investissement proposes-tu à tes clients institutionnels ? ». Il m’a répondu : « 20% ». Je ne pouvais pas y croire parce qu’il savait lui-même que c’était impossible. Mais il m’a dit : « Charlie, si je leur dis un chiffre plus faible, ils ne me donneront pas d’argent à investir ! ».

Extrait de « Tao of Charlie Munger: A Compilation of Quotes from Berkshire Hathaway’s Vice Chairman on Life, Business, and the Pursuit of Wealth, David Clark »

Finalement, investir dans un fonds d’investissement, c’est accepter de prendre tous les risques tout en payant grassement, peu importe le résultat, le professionnel qui s’occupe de votre argent. Professionnel qui prendra évidemment un gracieux pourcentage sur tous les bénéfices réalisés. Si je vous proposais ce deal, l’accepteriez-vous ?

Warren Buffett aurait pu choisir de créer un fond d’investissement mais il ne l’a pas fait car il estime justement que les gérants de fonds sont beaucoup trop payés pour ce qu’ils font et que les frais de gestion sont beaucoup trop élevés. Il a donc plutôt décidé de créer une holding, cotée en bourse, avec laquelle il investit dans des entreprises et dont il est le président. Étant donné que son entreprise est cotée en bourse, son approche de gestion est totalement différente puisqu’il se fout de savoir le montant des fonds sous gestion qu’il a à gérer puisqu’il ne sera pas rémunéré sur ça (contrairement aux fonds d’investissement).

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