Tout ce que vous devez savoir au sujet des actions à dividendes
Pourquoi cette stratégie d’investissement est la meilleure ?
Pourquoi cette stratégie d’investissement est la meilleure ?

Pourquoi cette stratégie d’investissement est la meilleure ?

La seule manière de gagner rapidement de l’argent consiste à ne jamais être pressé.

– Adage boursier

Lorsque l’on souhaite investir en bourse, il n’existe pas trois mille stratégies et il n’en existe fondamentalement que deux. L’une d’elles est dite active et l’autre est dite passive.

La stratégie active consiste à passer des ordres de bourse plus ou moins régulièrement en faisant ce qu’on appelle du trading. L’objectif de base est d’acheter le plus bas possible et de revendre le plus haut possible, principalement via la réalisation de ce qu’on appelle l’analyse technique. L’analyse technique se base sur l’idée qu’il y a des tendances qui sont historiquement récurrentes. Elle se base donc sur l’analyse des graphiques dans le but de déceler une tendance et d’acheter ou vendre avant que la tendance soit entièrement complétée. L’idée est donc d’anticiper les hausses et les baisses des cours afin de gagner de l’argent en spéculant sur l’évolution du prix des actions. Plusieurs stratégies existent au sein du trading même tel que le scalping (micro trading avec des positions détenues de quelques secondes à quelques minutes), le day trading (positions détenues de quelques minutes à quelques heures et clôturées en fin de journée) ou encore le swing trading (positions détenues de quelques jours à quelques semaines en profitant des tendances de marché) avec également notamment la possibilité de vendre à découvert, de parier à la baisse ou encore de mettre en place des leviers avec le SRD.

Les marchés adorent prendre à contre-courant les traders débutants qui n’ont pas suffisamment de connaissances, faites attention si vous souhaitez faire du trading.
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N’oubliez pas que sur les marchés, tout le monde cherche à gagner de l’argent et lors d’une transaction, à la fois le vendeur et l’acheteur pensent avoir raison. Il est probable que seulement l’un d’eux ait réellement raison.

La stratégie passive est à l’opposé, elle consiste en l’analyse fondamentale des entreprises (les bilans comptables) et macro-économique puis en l’investissement dans celles-ci en tant qu’actionnaire afin de récolter une partie des bénéfices au prorata du nombre d’actions détenu. On ne cherche pas du tout, en première instance, à gagner de l’argent via le gain du capital, ni même à chercher à anticiper une hausse ou une baisse du cours. On cherche en priorité à gagner de l’argent passivement via le dividende versé. Il est important de noter que les dividendes versés aux actionnaires sont toujours, année après année, de plus en plus élevés.

De ce fait, l’approche est également totalement opposée sur la façon de gagner de l’argent. Dans la stratégie active, c’est principalement le gain sur le capital qui est recherché en tentant de réaliser une plus-value sur une période de temps plutôt courte tandis que dans la stratégie passive, il s’agit d’un gain via le revenu qui est recherché en récoltant de gracieux dividendes de manière totalement passive, année après année, sur du long terme.

Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi l’immense majorité des milliardaires boursiers étaient des investisseurs et non pas des traders ?! Le nombre de millionnaires traders est souvent considéré comme marginal en comparaison au nombre de millionnaires investisseurs qui utilisent l’approche fondamentale (Warren Buffett, John Templeton, Benjamin Graham, …).

En résumé :

  • Analyse technique : des trades sont effectués sur l’idée qu’on peut déterminer le prix futur d’une action sur la base du prix passé en identifiant des tendances et en spéculant sur le prix d’une action
  • Analyse fondamentale : la croissance du cours est la conséquence de l’augmentation des bénéfices de l’entreprise. Les bénéfices, les dividendes, la valeur comptable, … sont étudiés.

Pour être totalement précis sur les types d’analyses qui existent, il existe en réalité une troisième approche qui est l’analyse quantitative. Il s’agit d’une approche scientifique et mathématique qui peut venir compléter aussi bien l’analyse fondamentale que technique.

L’idée est de projeter des modèles mathématiques (statistiques, probabilités, …) en utilisant des algorithmes plutôt que de faire intervenir le jugement humain (qui n’a pas un cerveau suffisamment puissant pour traiter toutes ces données). Ces modèles sont utilisés sur énormément de métriques et de données économiques (PIB, taux d’inflation, taux d’endettement, taux de chômage, …). C’est simple, tout (et vraiment tout) ce sur quoi on peut y apposer des chiffres fera l’objet d’une analyse quantitative. Cela représente des téraoctets de données chaque jour, je vous laisse imaginer…

C’est notamment une approche qui est utilisée par le fonds « Medallion Fund », le plus performant et le plus secret au monde et fondé par un mathématicien milliardaire, James Simons. Je vous laisse admirer les performances de ce fonds sur Internet, c’est tout simplement incroyable. Les professionnels de ce fonds sont donc des scientifiques, des mathématiciens, des informaticiens, des physiciens, des astronomes, … Certains n’ont même aucun rapport avec la finance.

L’analyse quantitative est complétée par l’analyse qualitative pour tout ce qui ne peut pas clairement être mesuré.

L’analyse fondamentale que j’utilise est déjà une approche quantitative, bien moins poussée, grâce à l’utilisation d’indicateurs et de ratios financiers.
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On distingue également trois types d’approches qu’on peut retrouver dans la stratégie passive et/ou dans la stratégie active.

La première approche est ce qu’on appelle le « Value Investing » (investissement dans la valeur), c’est-à-dire acheter des actions d’entreprises solides qui semblent être sous-évaluées par rapport à leurs vraies valeurs fondamentales. C’est un peu l’idée des soldes et c’est la méthode qui est utilisée par Benjamin Graham, David Dodd et Warren Buffett. L’idée de la « Value Investing » est d’investir dans des entreprises dont le patrimoine net est supérieur à sa capitalisation boursière.

C’est de là qu’est née la citation de Warren Buffett : « It’s far better to buy a wonderful company at a fair price than a fair company at a wonderful price. », comprenez : « Il est bien plus préférable d’acheter une entreprise formidable à un prix juste plutôt que d’acheter une entreprise juste à un prix formidable ».

Cela vient du fait que Warren Buffett avait, au début de sa carrière, développé la méthode qu’il appelle de « l’investissement dans le mégot de cigare » (« cigar butt investing ») suite à l’observation de ce que ses mentors Benjamin Graham et David Dodd faisaient.

L’analogie vient de l’idée de ramasser un mégot de cigare dans la rue, peu attirant et même dégoutant, et d’y fumer la dernière bouffée qui n’offrira peut-être pas beaucoup de fumée mais qui offrira déjà beaucoup par rapport à ce que cette bouffée a coûté. Warren Buffett a visiblement parfois beaucoup d’imagination.

Il s’agit donc d’investir dans des entreprises dans le déclin, présentant de nombreux problèmes et pour lesquelles rien n’est sûr concernant leur capacité à survivre et à croître. L’idée principale étant de « réaliser un coup » dans le dernier souffle de l’entreprise.

Benjamin Graham, le mentor de Warren Buffett, appelait lui cette approche la méthode « net-net » où la valeur d’une entreprise est évaluée en fonction de ses actifs nets. De cette façon, pour savoir si le cigare avait encore une dernière bouffée à offrir, il suffisait d’appliquer cette formule (simplifiée) :

Valeur nette = [Actifs – Inventaire – Passifs – Actions Privilégiées*] / [Nombre d’actions en circulation]

*Je n’évoquerai pas ce que sont les actions privilégiées dans ce livre car ce ne sont pas ce type d’actions que nous achetons sur les marchés financiers. Les actions privilégiées sont des actions (donc des titres de propriété également) sauf que les actionnaires de ce type d’actions ont des avantages. Ils sont prioritaires sur le versement des dividendes (qui est souvent plus élevé que pour une action ordinaire) et prioritaires sur ce qu’ils percevront suite à la liquidation de l’entreprise si celle-ci fait faillite (prioritaires sur ceux qui ont des actions ordinaires, pas sur les créanciers). Elles sont parfois assimilées aux obligations (bien que ça reste une action dans la forme) dans la façon dont elles fonctionnent puisque le dividende est « garanti » avec une date d’échéance peu importe les bénéfices de l’entreprise (si l’entreprise n’a plus d’argent, il n’y aura pas de magie mais vous êtes prioritaires sur ceux qui ont des actions ordinaires) et l’action privilégiée peut être rachetée par l’entreprise à n’importe quel instant à un prix généralement intéressant pour l’actionnaire (il s’agit donc d’un titre hybride). De plus, vous n’avez pas le droit de vote avec une action privilégiée et lorsque le cours d’une action ordinaire se valorise fortement, il n’en est pas de même pour une action privilégiée qui se valorisera moins. Bien que le dividende soit donc assuré, l’idée qu’on puisse se faire racheter nos actions à tout moment n’est pas quelque chose qui m’enchante en tant qu’investisseur avec une vision long terme qui souhaite conserver ses positions. De plus, les dividendes d’une action privilégiée sont généralement prédéfinis donc si une entreprise augmente son dividende, vous pourriez ne pas participer à cette augmentation. En gros, les actions privilégiées permettent de limiter le contrôle accordé aux actionnaires.

Benjamin Graham se disait que si l’entreprise venait à devoir être liquidée, la valeur de ce qu’il resterait serait le montant issu de cette formule. Dans ce sens, si nous sommes en mesure d’acheter l’action en dessous de sa valeur nette alors c’est une bonne affaire.

Warren Buffett a pu gagner son premier million de dollars de cette façon.

Toutefois, son associé, Charlie Munger, a fait réaliser à Warren Buffett que cette stratégie présentait de nombreuses limites en termes de risques et de leviers possibles car uneentreprise qui s’achète en-dessous de sa valeur comptable peut en effet être une bonne affaire sur le papier mais si celle-ci croule sous les problèmes et les dettes, il sera difficile d’en faire un bon cheval de course sur le long terme. Alors que si on se concentre à acheter des mastodontes à un prix juste parce que le marché se retrouve à sous-évaluer la réelle valeur de ces mastodontes, alors il s’agit là d’une excellente façon d’investir dans de très bonnes entreprises avec de très gros potentiels sur le long terme.

Warren Buffett reconnaîtra l’erreur de cette approche en 1989 dans la lettre annuelle qu’il rédige pour les actionnaires de Berkshire Hathaway en écrivant « Mistakes of the First Twenty-five Years » (« Erreurs des vingt-cinq premières années »). Il dira que cette stratégie lui a permis de gagner beaucoup d’argent mais que cette approche était insensée. Il soulignera tous les problèmes que cela peut engendrer illustrant le fait qu’il n’y a jamais qu’un seul cafard dans la cuisine, le peu de perspectives sur le long terme venant éroder le gain initial de l’achat en-dessous de sa valeur comptable où il a merveilleusement illustré ce fait par cette citation : « Time is the friend of the wonderful business, the enemy of the mediocre. » (« Le temps est l’ami des entreprises formidables et l’ennemi des médiocres. »).

Il a souligné également que les décisions de l’équipe directrice peuvent être totalement irréfléchies empirant la situation et le poids des passifs, sans parler du manque de retour sur investissement que l’entreprise ne sera pas en mesure de générer pendant potentiellement de nombreuses années.

Depuis ce jour, suite aux conseils de Charlie Munger, Warren Buffett se concentrera sur l’acquisition de business « first class » avec des équipes directrices également « first class ».

La deuxième approche est le « Growth Investing » (valeur de croissance), il s’agit d’acheter des actions d’entreprises qui ont le potentiel d’être en croissance dans le futur, il s’agit généralement de jeunes ou de petites entreprises qui réinvestissent la totalité des bénéfices dans la croissance de l’entreprise et dont le chiffre d’affaires augmente plus vite que la moyenne de l’économie.

A savoir qu’entre l’approche de « Value Investing » et de « Growth Investing », les statistiques démontrent que l’approche de « Value Investing » (la stratégie de Warren Buffett) semble surperformer l’approche de « Growth Investing » sur le long terme (comparaison entre le MSCI World Value Index et le MSCI World Growth Index). L’étude a été réalisée entre janvier 1975 et janvier 2017 et les écarts sont parfois conséquents.

La troisième et dernière approche est ce qu’on appelle le « Income Investing » (valeur de rendement via les actions à dividendes) en achetant des actions d’entreprises qui vont verser des dividendes.

Notre approche dans ce livre est principalement orientée sur le « Income Investing » en cherchant à investir dans des actions qui nous reversent de gracieux dividendes. Toutefois, nous cherchons le plus souvent possible à appliquer la stratégie de la « Value Investing » en investissant dans des entreprises qui s’échangent pour moins que ce qu’elles valent réellement.

L’approche du « Growth Investing » est beaucoup moins appliquée étant donné que la stratégie des actions à dividendes consiste à investir dans de grosses entreprises solides à l’historique déjà bien garni, ce qui ne correspond pas forcément aux entreprises pouvant faire l’objet de la stratégie du « Growth Investing ».

Rien ne vous empêche de mixer ces trois stratégies d’investissement si vous le souhaitez. Personnellement, je préfère me contenter d’une seule stratégie d’investissement et m’y tenir fermement afin d’être orienté à 100% sur ma vision et mes objectifs. C’est également ce que je vous recommande de faire afin de ne pas vous éparpiller car c’est une erreur qui est très répandue chez les débutants et chez ceux qui n’ont pas de résultats, c’est de changer constamment de stratégie.

Investisseur Trader
Horizon d’investissement Long Terme Court Terme
Prise de risque Plutôt faible Plutôt élevée
Temps de gestion Très faible Très élevé
Frais de courtier Faible Élevé
Type de revenus Passif Actif
Source des revenus Dividendes + Plus-Values Plus-Values
Type d’analyse Fondamentale Technique
Performance sur le long terme Exponentielle Incertaine

Différence entre l’investisseur et le trader

Pour l’anecdote, Andrew Carnegie, surnommé l’homme le plus riche au monde que vous connaissez bien si vous vous intéressez à ces sujets (à ne pas confondre avec Dale Carnegie), aurait dit ceci lorsqu’il a reçu ses premiers dividendes : « Here’s the goose that lays the golden egg. », autrement dit : « Voici l’oie qui pond les œufs d’or. ».

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